Etape 2 - Bélize city - Au pays des gringos et des croisiéristes
Lundi 23 janvier. Midi. Mon vol arrive enfin à destination. Belize City*. Quelle aventure ! Le temps de passer les contrôles de l'immigration et je monte dans un taxi, direction un petit hôtel niché dans le quartier touristique de la ville. Sea Breeze guesthouse**. Sauf que mon taxi se trompe une fois encore d'adresse et me plante devant un taudis paumé de la vieille ville. Ok, c'est une malédiction... Heureusement, je m'en aperçois tout de suite et indique la bonne adresse... Ouf ! Sauvé pour cette fois ! D'autant qu'à l'arivée à Bélize, je décide de changer mes plans et de ne pas sauter dans le premier bus venu pour Orange Walk*, une petite bourgade située à une trentaine de kilomètres plus au nord, près du départ pour les excursions vers la cité maya de Lamanaï, mon objectif du lendemain. Pour 20$ de plus, je peux très bien faire l'excursion depuis Belize, et ainsi me reposer tranquillement aujourd'hui. Et j'en ai bien besoin après toutes les péripéties du voyage...

Ok, le temps de me faire une petite sieste et de recharger un peu les accus, me voici en balade dans le minuscule centre-ville et la partie réservée aux touristes : le reste n'est qu'une succession de vieilles maisons basses et délabrées où règne une insécurité latente. Pas vraiment besoin de ça aujourd'hui : me savoir en danger. Un seul objectif cet après-midi : booker mon excursion à Lamanaï (85 $ tout de même ! Les agences la vendent au prix fort aux gringos américains qui descendent des bateaux de croisière...) et me balader dans le quartier du port, le plus animé de la ville. Pas grand chose à voir. De vieilles maisons en bois plus ou moins rafistolées et quelques immeubles rongés par le taux d'humidité de l'air ambiant.

Quant au fameux Swing Bridge* dont s'ennorgueillit la ville chère à feu le baron Bliss, vieux baron portugais qui, au XIXe siècle, se prit de passion pour cette ville du bout du monde à laquelle il légua toute sa fortune, ce fameux Swing Bridge n'a vraiment rien de transcendant. Vieux pont rouillé fabriqué en Angleterre qui pourrit lentement au gré de la corrosion... Mais monument national tout de même !
Bon, au final, pas grand chose à voir à Belize City*. Ici, on fréquente surtout le port qui permet d'accéder aux fameuses îles des Caraïbes qui font la réputation (et la richesse !) de cette ancienne colonie britannique qui devint indépendante en 1981. Eh oui, ici, et c'est le seul endroit dAmérique latine, on parle anglais. Ce territoire, à l'origine habité par les Mayas fut un des principaux points de relais du royaume anglais pour le commerce de bois précieux, l'acajou notamment. De cette ancienne richesse, Belize city conserve de très belles demeures coloniales alignées dans le long du front de mer. Maisons basses en bois, construites sur pilotis et typiques de l'architecture caraïbe. Ici se dégage un sentiment étrange, entre la Nouvelle-Orléans, Harlem et Cuba. La population, descendant des esclaves, y est noire à 90%.

Bon, ok, le Routard recommande de ne pas trop traîner la nuit venue dans les rues de Belize. Mais des policiers gardent en permanence l'accès à la zone touristique. Pas trop de risque en fait. Du coup, je vais manger un bout au restaurant de la plage que j'avais repéré dans l'après-midi. Hamburger-frites, les plats locaux ce sera pour demain...

Après ça, impossible de résister au merveilleux coucher de soleil qui embrase l'horizon et la pointe de la péninsule. Tout simplement magnifique.



Un peu à l'écart, des ouvriers donnent la dernière main à ce qui sera bientôt une nouvelle jetée pour le port de plaisance...


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